Les différentes formes de discours
Exercices
Français 5°, manuel unique, Bordas orange, 2006, p. 27-28.
Les différentes formes de discours
1. Identifier les formes de discours
- a. Précisez pour chacun des extraits suivants de quelle forme de discours il s’agit (descriptif, narratif, explicatif, argumentatif). Justifiez votre réponse.
- b. Dans quel genre de livre pourriez-vous trouver chacun?
Texte 1 : (Le dragon) extermine tous ses adversaires. C’est un grand stratège et un remarquable tacticien. Il attaque son ennemi par surprise. Il engage le combat du haut des airs par jet de pierres. Puis il se laisse tomber à la verticale, droit sur la tête du cheval qu’il lèche de ses flammes...
Evguéni SCHWARTZ, Le Dragon, texte français
de Benno Besson, © éd. Lansman 2004.Texte 2 : Au lever du soleil du deuxième jour, une terrible tempête annonça l’arrivée du monstre. Les eaux du lac se mirent à bouillir,de gros nuages de vapeur les recouvrirent. Puis, deux énormes gueules, écailleuses et horribles, apparurent. C’étaient les deux têtes du monstre !
KA-BE-MUBE-BE et William CAMUS, « Les Oiseaux-de-Feu et le Monstre-des-Eaux »,
in Mille Ans de contes indiens d’Amérique du Nord,© éd. Milan, 1996.Texte 3. La tarasque était un dragon à longue queue dont la gueule rappelait celle du lion et dont le dos était protégé par une forte écaille de tortue qui la rendait invulnérable.
Texte 4 : Ulysse dit au Cyclope : « Nous sommes des Grecs ; nous avons perdu notre route... Nous sommes à tes genoux, espérant que tu vas nous accueillir avec hospitalité. Seigneur, c’est en suppliants que nous venons vers toi ; Zeus, le dieu de l’hospitalité, nous protège ; respecte les dieux...
– Tu n’es qu’un sot, étranger, pour me conseiller de craindre les dieux! Les Cyclopes n’obéissent à aucun dieu. Je ferai comme bon me semble.»
D’après HOMÈRE, L’Odyssée, chant IX.
Le discours narratif
Identifier le cadre de l’action
- a. Relevez les mots et groupes de mots qui définissent le cadre de l’histoire (espace et temps).
- b. Quels sont les deux synonymes utilisés pour nommer l’habitation du dragon ?
- c. Le décor est-il réel ou imaginaire ?
Texte 5 : Beowulf était depuis cinquante ans le juste et sage souverain du royaume de Geat et durant cette période, ses sujets n’avaient connu que bonheur, paix et sécurité.[...] Dans le royaume de Beowulf, vivait un puissant dragon au souffle de feu qui gardait un trésor caché dans les entrailles de la terre. Nul ne connaissait l’emplacement exact de ce trésor, car nul n’osait s’aventurer dans les parages. Mais, une nuit, un voleur audacieux s’introduisit dans l’antre du dragon pendant que celui-ci dormait. Du sol jusqu’au plafond,la caverne regorgeait d’objets en or.
Anita GAGNERI,«Le Dernier Combat de Beowulf et le dragon», in Histoires de dragons et autres monstres, traduit par Marie-José Lamorlette, © éd. Gründ, 1997.
3. Identifier les personnages etles événements
- a. Qui sont les différents personnages ?
- b. Repérez les deux événements principaux.
- c. Proposez un titre pour ce passage.
Texte 6 : Un dragon faisait régner la terreur : le roi d’Irlande Gormont promit qu’il donnerait sa fille Iseult à celui qui tuerait le monstre. C’est ainsi que Tristan affronta le dragon. Il fut vainqueur. Pour prouver son exploit, il coupa la langue du monstre et la glissa contre sa cuisse. Or le venin qui s’en échappait l’empoisonna et il tomba inanimé dans les hautes herbes.
Le sénéchal du roi, qui rêvait d’épouser Iseult, mais que la vue du monstre faisait fuir, avait entendu le vacarme du combat. Le calme revenu, il alla voir ce qui s’était passé. Il trouva le dragon mort, aperçut par terre le bouclier du chevalier et le cadavre de son cheval. Aucune trace du chevalier. Il coupa la tête du dragon; il se rendit auprès du roi et déclara : « Sire, j’ai délivré le royaume ; donne-moi ta fille Iseult.»
4. Comprendre l’emploi des temps dans un récit
- a. Repérez les verbes conjugués. Quel est le temps utilisé?
- b. Quel autre temps est utilisé ? Justifiez son emploi.
Texte 7 : En pleine nuit, Eragon fut éveillé en sursaut. Il croyait avoir entendu un bruit suspect; pourtant, tout était calme.Pas rassuré,il glissa la main sous le matelas et referma les doigts sur le manche du couteau. Il attendit quelques minutes, puis, peu à peu, sombra de nouveau dans le sommeil.
Christopher PAOLINI, Eragon, traduit de l’anglais par B. Ferrier, © éd. Bayard Jeunesse , 2004.
5- Comprendre le rôle des adjectifs qualificatifs
- a. Relevez tous les adjectifs. Précisez pour chacun quel mot il qualifie.
- b. Quel genre d’information chaque adjectif apporte-t-il ?
- c. Quelle atmosphère est ainsi créée ?
Texte 8 : J’étais paralysé par la forme sauvage, monstrueuse, qui bondissait vers nous. C’était un chien, un énorme chien noir comme du charbon, mais un chien comme n’en avaient jamais vu des yeux de mortels. Du feu s’échappait de sa gueule ouverte ;ses yeux jetaient de la braise ; son museau, ses pattes s’enveloppaient de traînées de flammes. Jamais aucun rêve délirant d’un cerveau dérangé ne créa vision plus sauvage, plus fantastique, plus infernale que cette bête qui dévalait du brouillard.
Conan DOYLE, Le Chien des Baskerville,
traduit de l’anglais par Bernard Tourville,© éd. Robert Laffont,1956.
6- Repérer les comparaisons
- a. Relevez les comparaisons dans ce texte.
- b. Précisez pour chacune le comparé, le comparant et l’outil de comparaison.
- c. Le point commun entre comparé et comparant est-il exprimé à chaque fois?
Texte 9 : Cet animal peu avenant avait des pattes de griffons, velues comme la fourrure d’un ours. Il possédait deux belles ailes dont les plumes rappelaient celles des paons. Tordu au-dessus de l’herbe verte, son cou était aussi noueux que la corne d’un bélier.
Wirnt VON GRAFENBERG, -I{Wigalois le chevalier à la roue, }© éd.H.Champion.
7- Comprendre la valeur de l’imparfait
- a. Repérez les verbes conjugués. Réécrivez ce passage en mettant les verbes au présent de l’indicatif.
- b. Comparez les deux versions du texte: quel est l’effet produit par le changement de temps?
Texte 10 : La gueule du dragon était de forme triangulaire. Deux petites canines blanches très acérées saillaient de sa mâchoire supérieure. Les serres de l’animal, blanches elles aussi, comme de l’ivoire poli, étaient striées sur la partie inférieure. Une rangée de piquants courait le long du corps de la bête : elle partait de la tête et descendait jusqu’au bout de la queue.
Christopher PAOLINI, Eragon, traduit de l’anglais
par Bertrand Ferrier, © éd.Bayard Jeunesse, 2004
Le discours explicatif
8- Comprendre un texte explicatif
- Formulez le maximum de questions auxquelles ce texte répond.
Texte 11 : Le mot latin draco s’utilise lorsqu’il est question de vision aiguë, une caractéristique de tous les dragons. Ils sont rusés, perspicaces et sages. Mis à part ces qualités, il y a de nombreuses différences entre eux. Quelques-uns ont plus d’une tête (-i{D. ladonii} à cent têtes).Certains ne dorment jamais.[...]
La grande majorité est capable de voler. Toutefois ils n’emploient pas tous cette capacité. À part les dragons orientaux, tous volent à l’aide de leurs ailes, s’élevant et atterrissant verticalement. Les dragons orientaux [...] n’ayant pas d’ailes, volent en se balançant de façon particulière, entre les champs magnétiques de la Terre et les vents dominants.
Michael PAGE, Encyclopédie des mondes qui n’existent pas,
traduit par Marie et Raymond Farré,© éd.Gallimard,1987.
9- Analyser l’emploi du vocabulaire spécialisé
- a. Relevez les termes qui n’appartiennent pas au vocabulaire courant. Précisez leur sens.
- b. Quelles informations ces termes apportent-ils ?
Texte 10 : L’homme s’est toujours complu à former des êtres mythiques : serpent à plumes au Mexique ; chimères ou dragons en Chine ; dieux à tête d’ibis,de faucon, de loup ou de vache en Égypte ;griffons et taureaux ailés en Assyrie. La Grèce a multiplié les monstres, considérés comme des puissances du mal (sirènes, harpies, sphinx, hydre de Lerne, Minotaure) ou comme des symboles naturels (tritons, centaures, satyres).
© Grand Larousse encyclopédique,1963.
Le discours argumentatif
10- Repérer les arguments
- Repérez par quels arguments les Sirènes tentent de convaincre Ulysse de les écouter.
Texte 12 : Les Sirènes aperçoivent la nef qui bondissait sur les flots ; elles entonnent un chant harmonieux : « Allons,viens ici Ulysse,si glorieux,si illustre parmi les Grecs ; viens entendre notre voix... Tous ceux qui sont passés par là sur un noir vaisseau ont écouté l’harmonie de nos chants ; puis ils sont repartis charmés et plus riches en savoir ; car nous connaissons toutes les épreuves subies par les Grecs et les Troyens dans la vaste Troade et nous savons tout ce qui arrive sur la terre nourricière.»
HOMÈRE, L’Odyssée , chant XII.